FICHE DÉCOUVERTE
Avec les tissus, voyage en Orient
Mise à jour le
jeudi 15 janvier 2009
Mots du Proche & Moyen-Orient :
arabe,
persan,
langues turques
Étoffes de soie
alépine :
étoffe à trame de laine et de soie
originaire d’Alep.
Mot attesté au
XIXe siècle,
de l’arabe
حلبي
halabî, littéralement
« alépin
».
armoisin :
sorte
de
taffetas
très mince, peu lustré, souvent de couleur rouge, dont la trame
comportait de trois à six fils, introduit au XVIe siècle
par le canal de l’italien
armesino.
Tient son nom de la ville perse de
هرمز
Hormuz.
|
baldaquin
:
1. Tout d’abord,
dès le XIVe siècle,
« riche étoffe de soie »,
l’a.
fr.
Baldac,
Baudac, formes anciennes du
nom de la ville de Bagdad, célèbre pour ses soiries, en arabe
بغداد
Baghdâd.
2.
Puis,
à partir du XVe siècle,
« dais » soutenu par des colonnes et garni de
tentures, qui couronne l’autel
dans les églises ou sous lequel marche le prêtre dans les
procession, mot emprunté à l’it.
baldacchino,
dérivé de
Baldacco,
forme toscane du nom de la même ville, arabe
بغداد
Baghdâd. |
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 |
camocas
:
étoffe de soie précieuse. Mot introduit au
XIVe siècle, qui est l’arabe
كمخا
kamkhâ
pour
« brocart, damas de soie »
.
cendal
:
étoffe de soie précieuse. Mot introduit au
XIe siècle, qui est l’arabe
صندل
sandal,
évolution
سندس de sundus,
« étoffe de soie fine », peut-être sous l’effet
de
sandal.
damas
:
brocard à double face, généralement en soie, ornée de
dessins satinés, en relief sur fond mat, formés par le tissage. Mot
introduit au
XIVe
siècle, formé sur le nom arabe de de la ville de Damas, soit
دمشق
dimashq.
damas
|
maraboutage
:
1. Apprêt consistant
en une forte torsion des soies dans la fabrication des crêpes. Le nom
vient de la forme qui moule, qui ressemble au dôme d’un
tombeau de saint maghrébin appelé
marabout, de l’arabe
مرابط
murâbit.
marabout
:
nom donné à un
organsin
très fin obtenue par
maraboutage. |
mousseline
:
On sait par le récit de Marco polo, 1298, que ce nom indique une
étoffe de soie brodée d’or. Au
XVIIe siècle,
elle indique pour des voyageurs une étoffe légère de coton.
C'est aujourd’hui un tissu léger, de
laine, de coton ou de soie. Son nom dérive de l’arabe موصلي
mawsilî, littéralement
« originaire de Mossoul ». |
 |
organsin :
étoffe de
soie portant le nom de sa ville d’origine.
Le mot, attesté dès le
XIe siècle,
indique la provenance d’Ourgentch,
Ûrganj
en ouzbek,
chef lieu du Kwarezm, en Ouzbékistan.
ottoman :
tissu
de soie à trame de coton et à crosses côtes. Son nom, datant du
XIXe siècle, est inspiré par
ottoman,
adjectif qui vient de l’arabe عثماني
cuthmâni,
qui
dérive de
عثمان
cUthmân,
fondateur de la dynastie du même nom et sultan de
1281 à 1326. |
 |
satin
:
étoffe de soie fine, à l’aspect
brillant, dont la trame très serrée n’apparaît
pas sur l’endroit.
Le mot est attesté au
le
XIVe siècle. Il s’agit
d’un
emprunt direct à l’arabe
زيطون
zaytûn
qui est le chinois
Citong (=
Tsia toung), ancien nom de la ville de Quang zhou.
satinade
:
étoffe de satin
léger.
étoffe satinée :
qui a
l’aspect
lustré du satin. |
taffetas :
étoffe de soie serrée, sans envers, d’aspect
sec et craquant quand on la froisse, utilisée dans l’ameublement
et dans la confection des vêtements, du persan. Le mot,
attesté au
XIVe siècle, est le persan
تافتتة
tâfta,
« filé ».
tabis :
étoffe
de soie à grain fin, ondée à la calandre, surtout employée dans
l'ameublement, dans la reliure.
Attesté
au
XIVe siècle, le mot est l’arabe
عتّابي
cattâbî,
relatif à un quartier de Baghdad appelé
عتّابية cAttâbiyya,
en l’honneur d’un
compagnon du prophète Muhammad nommé
عتّاب
cAttâb.
sac de
taffetas |
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 |
coton
:
tissu de
coton,
fibre dont le nom, attesté au
XIIe siècle,
est emprunté par le biais de l’italien
cotone, à
l’ar.قطن
qutun, de même signification.
cotonnades
:
étoffe de
coton. |
futaine
:
étoffe
croisée et pelucheuse, de fil et de coton qui servait à faire des
jupons, des doublures, des camisoles.
Attesté au
XIIe siècle,
le mot est probablement l’arabe
فسطاني
fustânî, littéralement
« originaire d’Al-Fustât
»,
nom ancien de la ville du Caire.
|
gaze
:
tissu léger de coton, de laine, de soie ou de lin, de l’arabe
قزّ
qazz,
du persan
قزّ
qazz,
«
soie brute
».
organdi
:
mousseline de coton légère et
apprêtée. Le mot, attesté
au XVIIe siècle,
se réfère à
Ourgentch,
Ûrganj
en ouzbek,
chef lieu du Kwarezm, en Ouzbékistan.
organza :
étoffe de coton proche de la
précédente, portant le nom de sa ville d’origine, Ourgentch,
Ûrganj
en ouzbek,
chef lieu du Kwarezm, en Ouzbékistan.
gaze
|
 |
percale
:
tissu
de coton ras, très fin et très serré. Attesté au
XVIIe siècle,
le mot est, par l'intermédiaire de l’anglais
percale,
le persanپرگالة
pargâla, littéralement «
morceau, lambeau ». |
 |
bouracan
:
espèce de camelot de grain très fort,
tissu de grosse laine autrefois utilisé pour la fabrication de manteaux
de pluie. Attesté au XIIe siècle, le mot est l’arabe
barrakân,
« étoffe de poil de chameau ».
camelot
:
grosse étoffe fait originellement de poil de chameau, de chèvre, ou
de laine de mouton. Également
attesté au XIIe siècle, c’est
l’arabe
خمل
khamlat,
« peluche de laine ».
camelot |
caban
:
tout d’abord manteau d’étoffe
épaisse, à capuchon, porté par les marins. Le terme, attesté au
XVe siècle, est un emprunt à l’occitan
caban qui vient, lui-même, par le
sicilien cabbanu, de l’arabe
قباء
qabâ',
«
tunique ». Aujourd’hui,
on parle de caban pour un tissu imitant celui du manteau.
gabardine
:
tissu croisé de laine ou de coton dont l’endroit
présente une côte légèrement en relief. Emprunté au
XIXe siècle à la langue anglaise, le mot est
l’ancien français gavardine,
dérivé de
l’espagnol gavardina,
qui est un croisement de gabán,
de l’arabe
قباء qabâ',
« tunique » et
de
tabardina,
diminutif de
tabardo,
« sorte de manteau », dérivé de l’ancien français
tabart,
« sorte de manteau ».
gabardine |
 |
mérinos
:
étoffe faite de laine de mouton
mérinos, race acclimatée en
Espagne en provenance du Maghreb, où elle semble devoir son nom à la
tribu mérinide, en arabe les
بنو مريد
Banû Marîd
.
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mohair
:
poil
de chèvre angora, fin et soyeux puis, par métonymie, laine ou étoffe
légère et chaude confectionnée avec ce poil.
Le mot est venu
au
XIXe par
l’anglais mohair, qui est
l’arabe
مخيَر
mukkhayyar, littéralement
« choisi », utilisé pour signifier une « étoffe de poil de chèvre ».
moire
:
apprêt donné à certaines étoffes par écrasement irrégulier de leur
grain avec une calandre, puis étoffe qui a reçu cet apprêt et qui
présente une alternance d’ondulations,
de zébrures mates et brillantes.
Attesté au
XVIIe siècle, le terme est aussi
l’anglais mohair, de
l’arabe
مخيَر
mukkhayyar, « étoffe de poil de chèvre ».
moucayar
:
l’arabe
مخيَر
mukkhayyar avait
donné
au
XVIIe siècle, par l’inter-médiaire de
l’italien
mocaiardo,
pour dire « étoffe de poil de chèvre ».
mohair |
batik : (technique de peinture) <
javanais
titik, « point ».
bengaline :
bengalais
bengla
calicot :
étoffe de Calicut, malayam
Kozhikode
<
koyil,
«
palais
»,
+ kodu,
«
renforcé, consolidé
».
sac de calicot |
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chantoung :
chinois
shân dông,
« à l’Est de la Montagne
».
chino :
anglais
chino
< China, chinois
Qin,
nom de dynastie.
chintz :
anglais
chintz
<
hindi chînt,
« ?
».
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indiennes :
cotonnades peintes imprimées tout d’abord
importées des comptoirs des Indes, puis fabriquées du
XVIIe au
XIXe
siècle en Europe. C’est à
leur origine qu'est dû leur nom, du
latin
indianus
, formé sur le nom de la région à partir du nom du fleuve
Indus, en grec
Indos, via
le vieux perse
Hindu (en sanskrit Sindhu).
madras :
étoffe de
Madras,
ancien nom de la ville Chennai, du
sanskrit madra, nom d’un
ancien peuple du Penjab.
indienne
|
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