FICHE DÉCOUVERTE
L’Orient
dans la mode vestimentaire
Mise à jour le
jeudi 15 janvier 2009
Vêtements récents
La mode est
aujourd’hui au
sarouel
et au chèche.
Le
burnous
devient une vêtement aussi pratique qu’élégant
pour les bébés. Le caftan
et la djellaba
inspirent robes et peignoirs.
Quand on prononce ces mots, on sait très bien qu’il
s’agit de l’acclimatation
de vêtements arabes. |
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Sarouel
Le
saourel
fait aujourd’hui
partie des collecteurs des couturiers, à côté des robes, des jupes et
des pantalons féminins.
Le mot est venu avec
la chose au
XIXe siècle lors de la colonisation de l’Algérie
ou le pantalon bouffant plissé rouge fit partie du paquetage des zouaves
et des spahis.
L’arabe
سروال
sarwâl
dont nous avons fait
saroual,
sarouel
ou
sérouel,
etc., est le persan
شلوار
shalwâr
qui existait déjà avant l’époque
islamique.
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Chèche
Introduit par les
voyageurs en Orient dès le
XVIIe siècle, il fut popularisé par son adoption dans la
tenue des spahis pendant la colonisation française. Vêtement des
baroudeurs et des touristes du désert ces dernières décennies, il est
désormais une pièce commune des collections de mode.
Le
chèche
est l’arabe
شاش
shâsh, qui
doit son nom à la ville de
شاش
Shâsh,
ancien nom de Tachkent, aujourd’hui
en Ouzbékistan. |
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Burnous
Manteau à capuche
porté au Maghreb connu par les voyageurs en Orient dès le
XVIe siècle, le burnous fut popularisé par son adoption
dans la tenue des zouaves et des spahis pendant la colonisation
française. Il est aujourd'hui particulièrement apprécié comme vêtement
de bébé.
Le mot arabe برنوس
barnûs
semble être, par le canal du syriaque, un emprunt au grec
birros.
qui désigne dans cette langue une «
sorte de casaque
».
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Djellaba
La
djallabah,
en arabe جلّابة
jallâba,
est au Maghreb une longue robe à manches, avec ou sans capuchon,
légèrement ouverte sur la poitrine. Sa description se répand avec la
colonisation française en Algérie.
Sous l’effet
du tourisme au Maroc et en Tunisie, la mode féminine s’inspire
de ce vêtement et nous avons des robes et des peignoirs djellabah.
Les chemises masculines et surtout féminines présentent de leur côté un
type d’encolure dit djellabah.
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Caftan
À l’origine
«
robe d’honneur
»
ouverte portée sur les autres vêtements dans l’Empire
ottoman, le turc قفطان
qaftân vient du persan
خفتان
khaftân
désignant une « veste qui se
portait sous l’armure
». Quant les écrivains découvrent ce
terme en Algérie au
XIXe siècle, le
caftan
se rapporte surtout à un vêtement
féminin.
Le caractère ouvert du
caftan
inspire aujourd’hui les couturiers européens pour la confection de
peignoirs et de sorties de bain. Mais il donne également son nom à des
vêtements de type très divers.
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Turban
Le
turban
doit son nom
agit du persan
دلبند
dulband,
passé par le turc
دلبند
tülbent.
La mode du
turban
a pris depuis fort longtemps, après que les voyageurs ont décrit, à
partir du
XVe
siècle,
cette coiffure d’Orient
dont la mode féminine s’est emparé.
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Chéchia
Oublions la
chéchia
qui n’est passé dans la mode
féminine que de façon éphémère. Venu d’Algérie
au XIXe siècle, c’est l’arabe
شاشية
shâshiyya
qui désigne la calotte rouge autour de laquelle on enroulait autrefois
un
chèche
pour former un turban. Tout comme le chèche, le mot indique une
origine de la ville de
شاش
Shâsh,
ancien nom de Tachkent, aujourd’hui
en Ouzbékistan. |
Babouche
La
babouche
est une chaussure dont le nom est le persan
پاپوش
pâpûsh,
littéralement « couverture de pied
», arrivé chez nous par les voyageurs dans
l’Empire ottoman dès le
XVIIe siècle. Mais le mot et la chose furent popularisé
au
XIXe siècle par la colonisation française en Algérie.
Cette chaussure, très appréciée par les nombreux touristes qui visitent
aujourd’hui le Maroc ou la Tunisie
essentiellement,
et les grands de la mode et de la maroquinerie de luxe en proposent au
public comme sandale d’intérieur.
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Gilet, jupe et châle
Mais on a en
général complètement oublié que nous avons également pris aux Arabes
les noms de vêtements comme
gilet et
jupe
et que le châle
vient du persan. |
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Gilet
Popularisé à la
cour de Louis XVI, le
gilet
fut introduit au XVIIe siècle. Il se porte
désormais comme vêtement féminin comme masculin, avec ou sans
manche, et dans une gamme d’usages
extrêmement varié.
Il
nous est venu du
Maghreb avec les esclaves chrétiens libérés qui avaient porté sur
les galères de leurs maîtres une «
camisole sans manche » nommée en arabe جليكة
jalîka,
qui est un emprunt au turc يلك
yelek.
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Jupe
Avant de devenir,
au XVIIe siècle, le vêtement féminin bien connu, le jupe
fut un pourpoint d'homme ajusté au buste, qui est l’arabe
جبّة
jubba,
passé au latin
juppum
par les Gênois au XIe siècle.
Depuis, nous avons le jupon,
la jupette et mini-juppe, la juppe-culotte .
Et l’on
sait ces habits suffisamment séduisants pour attirer les coureurs de
jupons...
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Châle
Bien que ce mot
existe en arabe sous la forme
شال
shâl,
ce n’est pas de cette langue qu’il
vient, du persan شال
shâl
passé au hindi, que les Anglais ont pris à cette langue avec le
vêtement lui-même en colonisant les Indes au XVIIIe
siècle. Le persan semble à son tour du sanscrit
sâta
qui signifie tout simplement «
une pièce d’étoffe
».
Le
vêtement a connu un grand succès en Europe où il a pris les formes
les plus diverses.
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Les soldats
portaient au Moyen-Âge une cotte
de maille nommée jaseran
ou jaseron
qui trahit son origine.
On fabriquait en
effet à Alger des cottes de mailles annulaires de qualité. Le latin
jasarinus,
attesté dès le XIe siècle, vient de l’arabe
جبزائري
jaza’irî,
littéralement « originaire d’Alger
».
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Dès le XVIe
siècle, on nomma en joaillerie une chaîne d’or
à maille fine d’anneaux inspirés de
la cotte de maille dont on fait des colliers et des bracelets.
Aussi une femme
élégante peut-elle aujourd’hui
arborer des bracelets, chaînes ou colliers dits
jaseron.
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